Fleuve
Des citoyen·nes à la défense du Saint-Laurent
Chaque fois que l’inquiétude écologique monte d’un cran, les regards se tournent vers l’eau. Ici, qui en a les moyens se précipite vers le fleuve en quête de fraicheur, de beauté et de paix. Mais au-delà de notre désir de nature indomptable et de paysages exceptionnels, c’est notre très fondamentale connexion que nous ressentons alors. Nous appartenons au fleuve! Estuaire d’exception, précieux gardien de la biodiversité, le Saint-Laurent détermine les villes, les routes, la vie culturelle. Il est aussi un «corridor économique» incontournable, qui fait rêver certains ministres de développement infini.
Le fleuve a chaud lui aussi. Il a subi ces derniers siècles des modifications dramatiques, des pertes incalculables. Aimer le fleuve nous ramène à notre responsabilité, à ce que veut dire habiter un territoire. Dans ce numéro, Liberté part à la rencontre de gens qui le chérissent et le protègent. Des gens qui y naviguent ou qui s’en nourrissent, des gens qui l’étudient, qui le représentent devant la loi, qui paniquent chaque fois qu’on en contamine une nouvelle petite parcelle. Il y a de la distance entre nous, mais surtout de l’eau, toute cette eau, qui donne envie de rencontres, d’échanges, de projets et d’œuvres qui ne détruisent plus rien.
Éditorial
Entretien
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Ricarson Dorcé, ethnologue et poète, s’interroge sur la notion de «savoir». C’est quoi, savoir? Il part en voyage littéraire à la rencontre d’auteur·trices pour en discuter. Après Yanick Lahens et Mohamed Mbougar Sarr, voici sa dernière …
Essai libre
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Le repos forcé révèle les rapports ambigus que nous entretenons avec l’injonction de productivité.
Dossier
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Quand les projets industriels naissent un peu partout le long du fleuve, la résistance s’organise. Pour penser la dimension globale de ces luttes locales, nous avons rencontré trois militant·es.
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Le travail des marins de la Garde côtière: entre service public essentiel et cadeau aux grandes entreprises.
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Lorsque la glace prend, c’est toute une communauté qui redevient vivante.
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Que pouvons-nous transmettre de ce qui s’érode?
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Quelques fragments pour naviguer dans notre rapport au fleuve, pour réfléchir aux relations qu’on peut y nouer et aux mondes qui l’entourent.
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Enquête écoféministe, scientifique et littéraire dans le golfe du Saint-Laurent: un groupe de femmes met son travail en commun et défait la hiérarchie traditionnelle des discours sur l’eau.
Chroniques
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Deux Canadien·nes français·es s’évertuent à détourner les pouvoirs, à délégitimer toutes les prises de parole – la leur en premier.
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Ces histoires se passent dans une bibliothèque, ce théâtre quotidien de la vie culturelle en transformation, où des communautés diverses se rencontrent. Elles s’inspirent de situations réelles s’étant déroulées au bureau du bibliothécaire.
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La journaliste et traductrice Véronique Dassas observe l’Italie, où elle vit, et renvoie à Montréal, où elle a longtemps vécu, un écho à la fois personnel et politique.
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Des fragments libres et tendres se passent le relais pour accompagner le mouvement de ce qui meurt et de ce qui naît. Des maillons s’unissent pour rendre visibles nos chaînes psychiques et politiques.
Critique – Littérature
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Patrick Tillard, Existe-t-il une littérature québécoise contre les chaises berçantes?; Maylis de Kerangal, Un archipel
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Marie-Hélène Voyer, Mouron des champs; Gabrielle Filteau-Chiba, La forêt barbelée
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Silvia Federici, Réenchanter le monde
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Kharoll-Ann Souffrant, Le privilège de dénoncer
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Éric Martin et Sébastien Mussi, Bienvenue dans la machine
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Philippe Bernier Arcand, Faux rebelles
Critique – Scènes
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Noli
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Le musée de la famille
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Fragile
Critique – Cinéma
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Jacquelyn Mills, Geographies of Solitude
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Robert Morin, 7 paysages
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Laura Poitras, All the Beauty and the Bloodshed
Rétroviseur
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Aminata Sow Fall, La grève des bàttu