À vos marques, prêts, partez!
Le sport est un vecteur de l’économie politique capitaliste et des différents rapports de domination qui s’y imbriquent. Les intérêts qu’il sert, les discours qu’il met en place, les dynamiques qu’il produit et reproduit, la discipline du corps qu’il prévoit, donnent la pleine mesure de l’aliénation de la force de travail à même la chair. Le sport est aussi un véhicule de violence: les grands événements sportifs internationaux sont des laboratoires d’exploitation, des déplacements de population, des luttes diplomatiques et des agences publicitaires; les repêchages annuels sont des encans à travailleurs, des investissements spéculatifs rationalisés par les banques de données que sont les statistiques sur la performance et la physiologie; les pays du Sud sont autant un réservoir de cobalt et d’or qu’un réservoir de jeunes sportifs qui se feront hurler des insultes racistes une fois leur rêve réalisé, et les ligues féminines sont traitées avec autant de déférence et d’intérêt que les ligues semi-professionnelles masculines, qui, elles, sont aussi essentielles pour la reproduction du patriarcat que les entraîneurs des jeunes gymnastes.
Éditorial
Entretien
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Il reste les ponts, les tunnels, le métro, mais les bâtisseurs de ces chefs-d’œuvre d’ingénierie civile ont disparu de la mémoire des villes. Ce sont eux pourtant qui, avec la force de leur travail, le corps brisé par le labeur, ont constru…
Reportage
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Une expédition sur la Côte-Nord devient l’occasion d’une méditation sur l’évolution, la montagne et la forêt, et les changements climatiques.
Essai libre
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Enseigner en tant qu’allié·e? Au-delà de la bonne volonté, la question comporte ses embûches et ses contradictions. Réflexions pédagogiques sur l’enseignement comme geste politique.
Dossier
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Le foot reproduit les rapports de pouvoir qui existent dans la société, et particulièrement le racisme, déplore le footballeur français Lilian Thuram. Liberté l’a rencontré.
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La capoeira, un art du combat aux racines profondes et lointaines qui se déguise sous les traits d’une danse.
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L’une, héroïne et championne; l’autre, traître et militante: les deux faces du refuge et de la migration à travers la mise en spectacle de la force des sœurs Mardini.
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Être entraîneur au baseball fait voir Montréal sous un autre visage, celui de la jeunesse bigarrée de la ville qui vibre devant soi en éprouvant de nouvelles formes de solidarité.
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Chroniques
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Deux Canadien·nes français·es s’évertuent à détourner les pouvoirs, à délégitimer toutes les prises de parole – la leur en premier.
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Avec humour (noir) et acuité, Dalie Giroux nous fait passer d’une rive à l’autre, peu importe les intempéries et les débâcles du monde.
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La journaliste et traductrice Véronique Dassas observe l’Italie, où elle vit, et renvoie à Montréal, où elle a longtemps vécu, un écho à la fois personnel et politique.
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Des fragments libres et tendres se passent le relais pour accompagner le mouvement de ce qui meurt et de ce qui naît. Des maillons s’unissent pour rendre visibles nos chaînes psychiques et politiques.
Critique – Littérature
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Simon-Pierre Beaudet, Ils mangent dans leurs chars
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Anne Élaine Cliche, Le danseur de La Macaza
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Robin Wall Kimmerer, Tresser les herbes sacrées
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Chloé Savoie-Bernard, Sainte Chloé de l’amour; Élise Turcotte, À mon retour
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Marie-Hélène Voyer, L’habitude des ruines
Critique – Scènes
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i/O
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La sentinelle n° 1
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Critique – Cinéma
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Emanuel Licha, Zo Reken
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Miryam Charles, Cette maison
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Vitaly Mansky, Close Relations; Sergeï Loznitsa, Donbass
Rétroviseur
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Michèle Lalonde, Songe de la fiancée détruite; Michèle Lalonde, Geôles