Liberté n° 311 –
Printemps 2016
Habiter ou exploiter le monde?
L’environnement, de la culture au politique
Suzanne Beth, Gabriel Nadeau-Dubois, Julia Posca, Yvon Rivard
Si nous portons notre regard sur les installations pétrolifères de Syncrude à Fort McMurray en Alberta, sur les forêts abitibiennes scarifiées par les coupes à blanc, ou le site minier Manitou-Goldex, abandonné, à Val-d’Or, on se demande assez vite si nous savons encore habiter le monde. Le sol, la boue, l’humus, l’air, les quenouilles, les maringouins semblent aujourd’hui être pour nous plus abstraits et, du coup, moins sensés, moins signifiants, que les retombées économiques, le taux de chômage ou le bourdonnement de la bourse de Tokyo.
Entretien
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Depuis plusieurs années, le philosophe Pierre Dardot, en collaboration avec le sociologue Christian Laval, interroge, analyse et critique le néolibéralisme, tout en réactualisant la pensée de Marx. Leur dernier ouvrage, Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle, s’intéresse à la création d’institutions du commun pour contrer la dévastation actuelle de la solidarité sociale. Liberté a rencontré Pierre Dardot lors de son passage à Montréal en novembre dernier.
Dossier
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Ce qui manque à l’éducation pour nous apprendre à vivre.
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Les Québécois n’habitent pas leur pays: ils l’exploitent.
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Peut-on être responsable d’un monde avec lequel on n’a pas de contact?
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En se voulant apolitiques, les écologistes se privent de toute capacité de changement.
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Document
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L’aménagement du paysage forge l’alliance entre l’État et le capital.
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Il n’y a pas d’écologie qui vaille sans une prise en compte de la portée collective de nos choix individuels.