Liberté n° 310 –
Hiver 2016
Repenser la souveraineté
L’État à l’heure de la globalisation
De la Grèce au Québec, qu’en est-il du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes?
La souveraineté est loin d’être une chose simple. Le mot lui-même découle, comme on s’en doute, de «souverain», du latin superus, soit le supérieur, l’au-dessus des autres, bref, celui qui n’est subordonné à personne. Si le principe de souveraineté s’est au départ incarné dans la personne et le corps même du roi, il a fini par se loger plutôt dans une institution, l’État-nation. Pour nous autres contemporains, par contre, l’État souverain qui ne serait subordonné à personne relève de moins en moins de l’évidence. Cet été, le drame de la Grèce nous aura, sans l’ombre d’un doute, démontré combien au-dessus de l’autorité d’un Parlement souverain une autre autorité peut très bien se tenir.
Entretien
Dossier
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La crise grecque a remis en lumière les tentations totalitaires des technocrates européens. Quelle marge de manœuvre reste-t-il aux États de l’Union?
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Y a-t-il vraiment des citoyens du monde?
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La souveraineté est aussi l’appropriation d’une fiction qui nous définit.
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Le discours souverainiste québécois a été enrayé par l’absence d’antagonistes. «Donnez-moi des vilains!»
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Pourquoi sortir le Québec du Canada? La question demande plus que des arguments économiques ou culturels; elle doit faire l’examen du sens de la souveraineté à l’ère de la globalisation.