Ministère de la Formation

Ministère de la Formation

L’éducation à l’ère du management

Tout comme la religion catholique s’immisçait, au Canada français, dans les moindres recoins du département de l’instruction publique, les paramètres de la gestion, de l’entreprenariat, de la rentabilité et même de la production semblent aujourd’hui imprégner de bout en bout notre ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

Cela ne devrait pas nous étonner. Les institutions publiques sont soumises aux idées reçues, partagées par les pouvoirs en place, que ceux-ci soient élus ou non.

Si la chose est inévitable, elle n’implique pas pour autant que nous soyons condamnés à demeurer ainsi les bras ballants. Chaque époque, chaque individu, c’est fâcheux, doit trouver le moyen de résister au chant des sirènes, sous peine d’aller au-devant du naufrage.

Tout au long de l’année scolaire, les profs s’échinent à transmettre à leurs élèves ou à leurs étudiants la connaissance de leur langue et les concepts et notions propres à l’humanisme, et ce, même si la société dont ils font partie et le Ministère dont ils relèvent ne savent plus en voir ni la beauté ni la pertinence.

Ce dossier se veut d’abord une occasion de réfléchir aux raisons historiques qui expliquent l’état actuel de notre enseignement ainsi qu’aux influences – souvent internationales – qui l’affectent. Nous voulons aussi signifier aux femmes et aux hommes œuvrant dans les tranchées de notre système scolaire qu’ils ne sont pas seuls.

N° 305: Ministère de la Formation

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