Cœurs mathématiques
En 1959, C. P. Snow publie The Two Cultures, un pamphlet devenu fameux pour ce qu’il dénonce, soit le fossé qui sépare le continent des humanités de celui des sciences, ainsi que la relative absence de passerelles entre ces deux cultures parallèles. Soixante ans plus tard, il y a certainement encore beaucoup de travail à faire pour les réunir, mais le roman de Cassie Bérard, La valeur de l’inconnue, comme le recueil de poésie de Sébastien Dulude, Divisible par zéro, nous incitent à considérer autrement la communication entre ces deux mondes: au-delà du pont, de la passerelle, il y a l’intrication.
Fondements (le cœur)
Dès l’abord de Divisible par zéro, nous plongeons dans un univers mathématique, signalé par le titre et la composition graphique. Sur chaque double page, les vers laissent deviner une figure géométrique: un triangle repose sur un rectangle. Les cinq distiques logent à chacun des angles, droits ou aigus, de la figure.