Karine Rosso
Le sens collectif de l’autofiction
Karine Rosso, vous êtes sur le point de déposer votre thèse de doctorat, dans laquelle vous abordez l’œuvre de Nelly Arcan; vous avez codirigé l’ouvrage Trajectoires fulgurantes, qui vient de paraître aux Éditions du remue-ménage et qui se penche également sur l’œuvre et la vie d’Arcan. Dans les deux cas, l’autofiction est au cœur de votre questionnement et semble être un moteur dans vos recherches.
Karine Rosso — Il a fallu en effet, et ce très tôt dans mes études, que je me penche sur la question de l’autofiction, que je comprenne ce que l’on entendait par ce terme, parce que c’est très présent dans la réception arcanienne, et c’est devenu indissociable de son œuvre.
Lançons-nous alors d’emblée dans le vif du sujet. On en parle beaucoup, et ce, depuis plusieurs années, mais il semble que personne ne s’entende sur sa définition… Dites-nous, Karine, qu’est-ce que l’autofiction?